vendredi 5 novembre 2010

le génial BURIED en salle le 03/11

Ce long métrage ne devait être au départ qu'un court métrage, il a été tourné en une dizaine de jours seulement, alors le résultat est-il à la hauteur des attentes et de l'ambition du réalisateur?



Le synopsis: Pris en otage par des Irakiens, Paul Conroy, un jeune entrepreneur américain, se retrouve enfermé dans un cercueil avec seulement un téléphone portable à moitié rechargé et 90 minutes d'oxygène. Il compose tous les numéros à sa disposition et se heurte souvent à l'incompétence ou à l'indifférence de la bureaucratie. Et pourtant le temps presse et chaque seconde qui passe le rapproche de la mort.


 
L'avis: Le challenge était assez complexe, tenir un long métrage (de 90 minutes) avec un homme enfermé dans un cercueil soit à peine 3 mètres carrés... et c'est bien plus qu'une réussite, il nous a été impossible de baisser la garde pendant toute la durée du film! Le spectateur est captivé et le film ne perd pas une seconde de son intérêt.




L'exercice périlleux se transforme en superbe exercice de style. Le scénariste et le réalisateur sont débutants mais très prometteurs, ils confirment l'essai. Ils ont réussis à surfer sur des peurs quasi universelles pour faire frissonner les plus grand nombre: éloignement, solitude, claustrophobie, menaces...


 
L'acteur principal Ryan Reynolds (excellent acteur et petit ami de Scarlett Johanson à la ville) est grande force du film. Tout reposait sur lui, puisque la plupart des scènes sont concentrées sur son visage. Son talent et son implication rendent le film très efficace. Grâce à lui le suspens est d'autant plus énorme!


Le spectateur est parfaitement mis en abîme! Nos nerfs sont à vifs et rien ne nous est épargné. Pour ce qui est des « morales » du film, il vaut mieux ne pas se prononcer, libre à chacun d'interpréter à sa manière. Certains voient même un pamphlet sur les méfaits du téléphone portable, mais nous avons réellement un gros doute sur cet avis.


Ne vous posez aucune question, c'est un des films les plus réussis de la semaine...

jeudi 4 novembre 2010

Le superbe THE AMERICAN

 

La semaine dernière est sorti le petit chef d'œuvre d'Anton Corbijn, un thriller qui rend ses lettres de noblesses au cinéma indépendant, car malgré la présence de George Clooney (prononcer Djordje Clouniii) le réalisateur avait très peu de moyen au départ. Le résultat est ravissant!





Le synopsis: Jack est un tueur à gages habile et expérimenté. Quand une mission tourne mal et coûte la vie de la femme qu’il aime, il se fait la promesse que son prochain contrat sera le dernier. Cette ultime mission le conduit dans un village italien niché dans de hautes collines. Mais pour Jack, chaque lieu peut se révéler un piège et chaque personne, une menace. 


Toutefois, il prend goût aux confidences échangées autour d’un armagnac avec le prêtre du village et il se laisse entraîner dans une liaison avec une belle Italienne. Mais en baissant la garde, Jack prend peut-être des risques. Une menace semble se rapprocher, et la mystérieuse femme qui l'a engagé n'est peut-être pas ce qu'elle prétend être.



 

L'avis: Tout d'abord petit point sur George! Parce qu'on ne juge évidement pas un film à son acteur principal, notons quand même que la présence du plus DILF (ou FILF) des américains n'est pas en rien dans la beauté du film... George est vieux, mais George est concerné, engagé, talentueux et furieusement sexy (même si on préférait avoir passé la quarantaine pour sortir avec lui).
 



Le réalisateur Anton Corbijn a réalisé un nombre incroyable de clips musicaux (ceux de Depeche Mode en autre) et Control, le chef d'œuvre sur Ian Curtis (chateur de Joy Division). Ici changement total de cap! Nous sommes dans un thriller psychologique hommage au films noirs des années 1950-1960.






La réalisation est incroyable, elle peut compenser un scénario simple voire simpliste mais surtout débarrassé de tout artifice. Une sorte de mini-révolution dans les films du genre. Clooney plus ou moins antihéros, très peu bavard et croquant à souhait. Il faut également savoir que les amateurs d'actions ou de films violents seront déçus, mais les autres trouveront leur compte facilement. La caméra ne lâche pas d'une semelle le superbe tueur à gage dans sa dernière « mission ».






Des plans étirés très audacieux,
une mise en scène épurée,
le suspense développé en filigrane,
un cinéma d'auteur éclatant,
voilà ce qu'il faut retenir!



samedi 30 octobre 2010

Le 20 octobre est sorti BIUTIFUL, un chef d'oeuvre


Après Amours chiennes, 21 grammes, Babel, le réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Iñarritu présente son nouveau long-métrage, Biutiful.



Le synopsis: Dans le Barcelone de l'invisible, celui des sans papiers et des travailleurs clandestins. C'est l'histoire d'un homme en chute libre. Sensible aux esprits, Uxbal, père de deux enfants, sent que la mort rôde. Confronté à un quotidien corrompu et à un destin contraire, il se bat pour pardonner, pour aimer, pour toujours. La maladie le consume déjà. Il ne lui reste que peu de temps. Prix ex æquo d'interprétation masculine pour Javier Bardem au Festival de Cannes 2010.


L'avis: C'est un des films les plus léchés de Cannes cette année, ultra réussi. Tout d'abord le réalisateur est au plus proche de ses personnages, en particulier d'Uxbal (joué par Bardem). La mise en scène évolue en fonction de lui, passant de l'agitation à l'apaisement soit de l'ombre à la lumière..




 
Il faut avouer que le film ne nous épargne rien, vraiment rien. Comme cette scène où des cadavres échouent sur une plage ensoleillée, le lyrisme et la violence de cette scène sont incroyables.. 




Javier tient magnifiquement bien toutes les facettes du personnage!! On est décidément sous le charme, c'est vraiment un des meilleurs acteurs du moment.








À retenir: Un film humain, puissant, terrifiant et prenant.. On en sort sonné mais conquit.

samedi 23 octobre 2010

PICTURE ME - Le journal vérité d'un top model, en salles depuis le 20 octobre

Comment est-il possible de manquer ce documentaire quand on aime la mode? C'est LE documentaire à voir. Le top-model Sara Ziff tient un journal avec son compagnon, ils nous montrent les coulisses des défilés et surtout les coulisses du milieu de la mode tout en pointant certaines absurdités et aberrations... Voici l'avis!


Le synopsis: Repérée à l‘âge de 14 ans par un photographe à la sortie de son école New Yorkaise, Sara Ziff, devient très vite un top-model à succès. 
De photos chics en défilés, d’un avion à l’autre, entre New York et Paris, Londres et Milan, elle croit vivre un rêve éveillé. 
Avec son ami Ole Schell, cinéaste, elle se livre à un jeu innocent : filmer l’envers du décor. Petit à petit, voilà que PICTURE ME, chronique de 5 années de défilés et fashion weeks, devient plus sombre et inattendu. 
La caméra vole des instants de vérité crue, et lève le voile sur un monde moins glamour qu'il n'y paraît. 
Bientôt pas une journée ne se passe sans que Sara ne se demande : « Jusqu’où suis je prête à aller pour l'argent et le succès ? Jusqu'à quand vais-je tenir ? »



L'avis: On attendait beaucoup de ce documentaire, on en est ravi! Du niveau de la réalisation, il n'y a pas grand chose à dire, petite caméra numérique car peu de moyens. Mais les promesses sont tenues. On est en face d'un pamphlet des plus glamour!



Sarah Ziff veut entre autre dénoncer la promotion des corps à peine pubères et la mise au travail de très jeunes filles, la dépendance financière des mannequins à leurs agences, qui dépensent leurs cachets à rembourser les frais qu'occasionnent leurs déplacements, la surexposition de ces jeunes femmes, les agressions sexuelles qu'elles subissent et la toxicomanie.


On retrouve beaucoup d'interventions intéressantes, entre autres celles de Giles Bensimon, Nicole Miller, Missy Rayder, Lisa Cant, Tanya D, Diana Dondoe, Kevin Krier, Heather Marx, Caitriona Balfe, Karl Lagerfeld...


On a adoré ce documentaire joliment ficelé. Sarah donne la parole aux top-models qui se dévoilent sous une chape de glamour, un régal aussi dur puisse-t-il être!

samedi 16 octobre 2010

Depuis le 13 est en salles LA VIE AU RANCH

Depuis mercredi est sur grand écran le premier long métrage de Sophie LETOURNEUR qui avait déjà réalisé trois court et moyens métrages très souvent récompensés. La vie au ranch est une énorme bouffée d'oxygène. On y retrouve entre autre Sarah Jane SAUVEGRAIN, Eulalie JUSTER, Mahaut MOLLARET, Elsa PIERRET, Jade TONG CUONG et Angèle FERREUX. Voici l'avis et ce qu'il faut savoir..




Le synopsis: Pam et sa bande de copines se retrouvent souvent sur le canapé du Ranch, l'appart' qu'elle partage avec Manon, à discuter, boire, fumer, danser.
Mais quelque chose change en elle, et Pam éprouve petit à petit le besoin de s'échapper du groupe...

L'avis: Ces filles? Elles boivent, elles gueulent, elles rient très fort, elles parlent de sexe, elles fument, elles boivent encore, elles pleurent... Des filles banales comme on adore, elles ont des délires complètement dingues comme par exemple quand l'une d'elles est au téléphone, les autres répètent les mots de la conversation, et cela donne une scène extrêmement drôle qui vire au tragi-comique.



 
 
Ce qui peut-être étonnant mais certains étudiants connaissent la même situation, c'est qu'elles ne sont jamais en cours, mais vraiment jamais et on leur pardonne car elles nous font mourir de rire. La scène où un des garçons chante des paroles qui n'ont aucun sens « amelie mauresmoooooooooooooooooooo » après avoir abusé d'alcool et enfin à ce moment là on est ravi de voir qu'on pourrait être à leur place (ou presque).

La réalisation est très audacieuse, on adore ce choix de filmer avec une caméra numérique,toujours en mouvement , multipliant les zooms et les effets « réalistes ». Les actrices sont très convaincantes, très attachantes et leurs personnages ont tout! Odieuses, effrayantes, touchantes, drôles et débiles parfois. C'est un film audacieux sur des jeunes qui ont des codes et des délires. On y retrouve les bons côtés de LOL de Liza Azuelos mais il est vrai que certain(e)s ne se reconnaitront pas dans ces jeunes.



Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo








Cela n'empêche pas d'être comblé par le film et d'en sortir le sourire aux lèvres!! Avec La vie au ranch on ne s'ennuie pas une seconde contrairement au dernier Woody Alen devant lequel vous vous demandez ce qu'il s'est passé et vous avez le temps de retracer toutes les secondes de votre vie!!

Ps: Pour les fans, on retrouve le charmant Benjamin Siksou, pour notre plus grand plaisir!!

jeudi 14 octobre 2010

Jean Michel Basquiat à l'honneur dans un film et un documentaire: JMB: THE RADIANT CHILD et DOWNTOWN 81

Cette semaine ouvre la première grande exposition consacrée à Jean-Michel Basquiat à Paris! Ce peintre et photographe aurait eu 50 ans cette année, il n'est jamais trop tard pour rendre hommage à un artiste et pour saluer son œuvre. À cette occasion sort en salles Jean-Michel Basquiat: The Radiant Child et Downtown 81 ressort pour quelques jours seulement sur grand écran. Voici l'avis sur les films et ce qu'il faut savoir...





Jean-Michel Basquiat: The Radiant Child

Le synopsis: Pionnier de l’art contemporain par sa renommée et l’abondance de son œuvre, Jean-Michel Basquiat a produit une œuvre des plus riches en un temps très court. Tamra Davis, rend ici hommage à l’artiste qu’elle a très bien connu grâce à des images et entretiens inédits issus de ses propres archives. Un documentaire incontournable sur l’itinéraire d’un enfant de New York. Une plongée dans la création d’un grand nom de la peinture présenté en compétition au Festival de Sundance 2010. 


L'avis: Tout d'abord on aime retrouver des images d'un Basquiat à la fois souriant, insaisissable et mystérieux. Tamra Davis réalise ici un superbe documentaire ludique et enrichissant. Ses plus grandes œuvres défilent à l'écran sur une bande son remarquable avec entre autre Mike Diamond, J. Ralph ou encore Adam Horovitz...
Les connaisseurs seront émus et les novices ravis d'avoir découvert un des protégés d'Andy Warhol les plus talentueux.




Downtown 81
(tourné en 1981 mais monté vingt ans après et sorti sur les écrans français en mars 2010)

Le synopsis: Un jeune artiste de 19 ans, à la fois peintre, poète et musicien, a besoin d'argent pour récupérer l'appartement dont il vient d'être expulsé. Il se promène à travers les rues de Manhattan, avec un tableau qu'il espère vendre, et rencontre des amis.
Il parvient finalement à vendre le tableau à une riche admiratrice, mais il est payé par chèque. A court de liquide, il passe la nuit à errer de club en club, à la recherche d'une jolie fille rencontrée plus tôt, qui pourra lui procurer un endroit où dormir.



L'avis: On découvre un JMB de 19ans, dans un rôle principal qui lui va à ravir. Dans une des périodes les plus foisonnantes pour le jeune artiste et la scène artistique et musicale du « downtown » d'où les new wave, le new painting, le hip hop ou encore les graffitis ont émergé... Il faut savoir que seul le MK2 de Beaubourg diffuse le film tous les jours à 11h40 jusqu'à la semaine prochaine...



Si vous pensiez vous rendre à la rétrospective n'hésitez pas à vous rendre en salles pour découvrir (ou redécouvrir) avec le plus grand plaisir un des peintres les plus emblématique des années 1980.

vendredi 8 octobre 2010

PETIT TAILLEUR de Louis Garrel en salles depuis le 6 octobre



Voici enfin le second court métrage de Louis Garrel après Mes copains. On y retrouve notamment la très belle Léa Seydoux qui sera prochainement à l'affiche du film Mission impossible IV. Petit tailleur n'est pas visible partout, mais si vous avez la chance d'avoir un cinéma près de chez vous qui le projette ne vous posez aucune question et courrez le voir!


Le synopsis: Arthur a vingt-cinq ans, il est apprenti tailleur dans l’atelier d’Albert, quatre-vingts ans. Albert aime Arthur comme son fils, qui le lui rend bien, et part bientôt à la retraite. Il a choisi Arthur comme successeur. Mais un soir, Arthur est emmené au théâtre par son ami Sylvain. Il tombe fou amoureux de Marie-Julie, l’actrice principale de la pièce. Pour la séduire, Arthur lui fabrique une petite robe. Les deux amants décident de ne plus jamais se séparer, se lancent le défi de tout abandonner pour vivre leur amour. Mais Arthur peut-il assumer de faire défaut à Albert ?


L'avis: Sous le charme! Louis Garrel rend hommage tout d'abord à son père qui avait réalisé entre autre Liberté, La nuit, Les Amants réguliers ou La Frontière de l'Aube; mais aussi et surtout à Godard, Truffaut et Honoré qu'il admire profondément et dont il s'inspire.

Tout est relevé et souligné par un noir et blanc raffiné, on aimerait vraiment découvrir une version longue de Petit tailleur. Le réalisateur signe ici un court métrage lyrique, poétique, intemporel et superbement interprété. Arthur Igual, Léa Seydoux, Lolita Chammah jouent formidablement bien!

L'histoire est simple, mais très efficace, rien a redire du côté du scénario et de l'écriture.

Louis Garrel le talentueux n'a pas fini de nous charmer et de nous régaler, aussi bien en tant qu'acteur, qu'en tant que réalisateur!!

KABOOM de Gregg Araki, en salles depuis le 6 octobre




Ca y est, le fantasme de la rentrée est arrivé! Kaboom la dernière bombe sexuelle de Gregg Araki est en salles depuis mercredi. Pourquoi faut-il se précipiter pour le voir? Voici l'avis et le résumé...

Le synopsis: Smith mène une vie tranquille sur le campus - il traîne avec sa meilleure amie, l’insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet - jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer. Sous l’effet de space cookies ingérés à une fête, Smith est persuadé d’avoir assisté à l’horrible meurtre de la Fille Rousse énigmatique qui hante ses rêves. En cherchant la vérité, il s’enfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera non seulement sa vie à jamais, mais aussi le sort de l’humanité.


L'avis: Gregg Araki est ici égal à lui même, voire encore meilleur qu'à son habitude. Les ados hésitent entre sexe, mélancolie, badtrip, peur de mourir avant d'avoir atteint la vingtaine, et cela donne forcément des scènes plus comiques les unes que les autres.

C'est un parfait mixe entre Lynch, Hennenlotter et Kelly. Les interprétations sont parfaites, Thomas Dekker est ravissant. Juno Temple est la révélation du film, sexy, abimée et intrigante, on ne voit simplement qu'elle! Tous les acteurs jouent au second degré et cela creve l'écran.

La conclusion du film est hilarante et nihiliste, on attend la suite ou le prochain Araki avec impatience!!

On ne peut pas ne pas faire un rapprochement avec les films et le génie de Larry Clark (actuellement exposé au musée d'art moderne).

L'humour fou, la jouissance excessive et le sexuellement décomplexé rythme ce film! Euphorisant, hilarant et intelligent!


« Le point de départ de KABOOM était empreint d'une sorte de nostalgie. Celle de l'inconscience, de la jeunesse et de l'inconnu. A la fac, tu ne sais pas qui tu es, ce que tu vas faire, qui tu vas devenir... c'est l'époque de la folie, de l'évolution, du chaos, de grandes aventures et d'émotions encore plus grandes... et tu te sens complètement dépassé! Plus tard tu réalises que c'était en fait les meilleures années de ta vie » Gregg Araki.

C'est sans hésitation le coup de cœur de la semaine, tout le monde devrait déjà l'avoir vu!!

vendredi 1 octobre 2010

LES AMOURS IMAGINAIRES!



Le 29 septembre est ENFIN sorti en salles le dernier long métrage de Xavier Dolan. Il est non seulement le scénariste, mais aussi réalisateur et acteur du film, comme pour le superbe J'ai tué ma mère sorti en 2009. On y retrouve également le magnétique Niels Schneider et l'éclatante Monia Chokri.



Le synopsis: L'histoire de Francis et Marie, deux amis qui, épris de la même personne, se livrent à un duel malsain pour la conquérir. De rendez-vous en rendez-vous, la tension monte et, bientôt, chacun interprète de manière obsessionnelle les comportements ambigus et destructeurs de l'objet de leur désir.

L'avis: Il est des films auxquels on repense trois, quatre voire cinq mois après leur visionnage, Les amours imaginaires est de ceux là et je prend le pari que d'ici les cinq prochains mois j'y repenserais encore! Xavier Dolan réactualise Jules et Jim de Truffaut avec un talent certain. Pendant une heure et demi on assiste à une chronique sur la dépendance affective, avec des scènes ou des personnages interviennent face caméra et raconte leurs déboires amoureux, justement sur ce thème là. Au niveau de la réalisation on frôle la perfection, avec de nombreuses références cinématographiques, dont la scène culte du Mépris de Godard.

L'interprétation est superbe, les acteurs sont les personnages! Le cinéma de Xavier Dolan est un cinéma qui ose, qui ose tout, sincère et passionné!!!


A VOIR ET A REVOIR SANS MODERATION!!


On note un superbe bande originale, qui colle parfaitement au film:

LE TEMPS EST BON d'Isabelle Pierre

BANG BANG de Dalida

JUMP AROUND de House of Pain

EXACTEMENT de Vive la fête

PASS THIS ON de The Knife

EVERY BREATH YOU TAKE de Sting

KEEP THE STREETS EMPTY FOR ME de Fever Ray

CET AIR-LA de France Gall

3e SEXE d'Indochine

LOVE WITHOUT LIES de Comet Gain

VIENS CHANGER MA VIE de Renée Martel

mardi 28 septembre 2010

Trop loin pour toi, en salles le 29 septembre

Pour les fans de Drew Barrymore s'il y en a, ils seront ravis de la retrouver dans cette comédie sentimentale sans romantisme, libérée mais très limitée, drôle mais déjà vue et revue, les autres passeront leur chemin!
Le synopsis: Erin et Garrett sont très bien ensemble, même quand ils ne le sont pas. Lorsqu'Erin, jeune étudiante en journalisme, part pour San Francisco terminer ses études ; son petit ami Garrett, jeune découvreur de talents musicaux, reste à Manhattan poursuivre ses ambitions dans l'attente d'une promotion qui lui a été promise.Grâce à la connexion d'une webcam et le programme miles « grand voyageur », ils avancent tous deux leurs pions naviguant au travers des piège
s et problèmes de communication de leur amour Est-Ouest, évitant les mauvais conseils d'amis et de certains prédateurs célibataires pour qui « je suis pris » n'est pas un obstacle. Mais, lorsque leur attente semble tirer à sa fin, Erin décroche le job de ses rêves en Californie, tandis que la carrière de Garrett s'emballe à New York. Les grandes retrouvailles tant attendues pourraient les séparer pour de bon... à moins que leur amour ne tienne bon.


L'avis: Voici encore et toujours une bonne vieille comédie sentimentale américaine. L'été, on comprend que l'on soit envahit de ce genre de film, mais là on est sceptique quant à la date de sortie. Ici nous sommes plutôt dans une version désenchantée, libérée, décoincée, touchante... Mais on ne sort jamais du "moule" comédie romantique, avec un humour souvent potache, lourd, avec des héros qui tirent de banalités un héroïsme navrant. Tout ce qui s'apparenterait à du romantisme dégoulinant a été évité, ce qui est à saluer. L'interprétation est plutôt sympathique, le duo fonctionne bien et on pourrait s'amuser à les regarder, malheureusement ce n'est pas (souvent) le cas...
Evitez!!!
Il y a tellement mieux cette semaine...



Le 22 septembre est sorti Amore, du réalisateur Luca Guadagnino, c'est un peu le succès inattendu de la semaine. Voici un bref aperçu du film, le pitch et l'avis rapide, pour essayer de vous convaincre que ce film mérite toute votre attention!

Le synopsis: Dans la propriété des Recchi, riche famille d’industriels milanais, Emma coule des jours monotones, enfermée dans son mariage et son sens du devoir.
 Au printemps, elle fait la connaissance d’Antonio, surdoué en cuisine et meilleur ami de son fils. 
Leur rencontre déclenche des passions longtemps réprimées et conduit Emma sur le chemin d’un retour à la vie.




L'avis: On se retrouve face à un chef d'œuvre au niveau de la réalisation,
le genre de film un peu trop parfait, un peu trop stylisé, mais qui laisse sans voix. Le cinéaste nourri de très grandes ambitions si bien poétiques qu'esthétiques. Le scénario est facile mais très bien écrit, opposer les traditions aux passions, un classique qui marche souvent très bien. La réalisation est quand à elle subtile, soignée et avec beaucoup de références et d'évocations. Pour l'interprétation, Tilda Swinton et Marissa Berenson sont plus classe que jamais.